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C'est un miroir sans tain et personne ne le sait .
Que veut-il donc atteindre que jamais il n'atteint ?
Où donc est le chemin
Pour qu'il soit délivré de ces liens invisibles qui font tout virtuel
Où tout geste en ce monde n'est qu'ombre de lui-même
Né au fond des abysses dans le bleu noir des ondes
Inaccessibles mers ...
Quel est celui qui marche sur la terre d'ici
Si lui-même n'existe ?
Tout n'est-il qu'apparence ?
Ombres passantes vues d'un fond de caverne
Univers confondus ?
Comment délivre t-on celui qui ne sait pas
Que né d'un sortilège est là sans être là ?
Par mégarde un jour qu'a-t-il donc touché
Qui l'a fait disparaître croyant venir au monde ?
De lui Douceur extrême
Etait-ce le silence précédent la tempête
Cataclysme soudain envahissant l'espace
Déferlement sans bords qui tout a submergé
Envers de la douceur forcené délivré
Saisi par l'hors de soi d'une insondable Ivresse ?
En cet inextricable pourtant comme une horloge
Dont l'ordre nous échappe tant il est minutieux
En son Immensité partout indéchirable partout inséparable
Tissant tout l'Univers ...
Comment dire qui fait quoi quand personne ne fait rien
Juste ce que l'on croit
Sans connaître ce qui Est
N'être qu'agenouillée et prier à ses pieds
Pour qu'il soit délivré et devienne vivant
Puisse s'agenouiller
bouleversé par la Joie . . .
(livret 3 : pages 101 et 103 )