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Je dors en ton visage sous tes paupières closes .
N'en est aucun en moi seul le tien est là
Si vaste que tout s'efface qu'il n'est aucune image
Demeure la Présence
Dans le coeur de tes yeux du fin fond des ténèbres
S'enfante l'Ebloui
Ce matin le vent a emporté le ciel .
Il est si transparent qu'il n'en reste plus rien .
D'ici me suis penchée c'était un Océan
Il était renversé et il était partout
Amour n'est pas visible
Il sourd du creux des sources
Est sous toutes les pierres au creuset des volcans
Versé du ciel qui pleure tissant les arcs-en-ciel .
Il danse sur la route en ton corps qui marche
Forge une chair en Feu
Qui n'est pas révélée
( livret 3 : page 107 )