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Disant Cela j'ai tout dit
En Lui sont gravés tous les temps
Et le temps hors du temps celui du temps où le temps n'existait pas
Où déjà vibrait un son dans un vide absolu un vide sans contenant
Quel est ce miracle quel est ce mystère
D'un son qui vibre en un temps où le temps n'existait pas
en un vide sans bords
Et qui vibre quand même
Pour engendrer Ton nom en des milliards d'années
Lumière
Ce son vibrant rencontra-t-il un autre son ?
Improbable rencontre en un vide infini
Auquel était un manque ?
Il manquait le témoin pour témoigner du Vide
Et en faire un silence pour entendre les sons
Pour prononcer Ton Nom
Et que se tissent ici comme échos renvoyés
Un tissage incroyable de sons multipliés
Qui deviennent fils d'or
Couleur et puis lumière qui écrivent Ton Nom
De miroir en miroir
En ce noir absolu ténèbre inconcevable un son vibra sans fin
Infini d'une corde Immense violon muet
VERBE
D'un violon absent
Devait n'être qu'après mais était déjà là Mémoire à reculons d'un futur ancestral
Ainsi de la Rencontre de ces deux vibrations
Sur la corde du vide des ténèbres sans fond
A jailli un point d'or qui éclata partout en éblouissement
Comprendras-tu pourquoi je ne sais rien en dire ?
Comment te toucher sans te toucher jamais ?
Même loin même absent
Est-ce l'Eternité engendrée de l'extase ou l'extase naît-elle de cette Eternité
Partagée partagée toujours plus
Toujours plus toujours inconcevable toujours hors d'atteinte
Peut-être non partagée . . .
( livret 2 : pages 91, 92, 93 )